mardi 3 mars 2015

Les Baïnes

à Y.L. et pour la Compagnie Les Rêvalistes


Titre : Les Baïnes
Années : 2014/2015
Auteur texte, musique et chanson : Pyerrot PREST
Mise en scène et scénographie : Dominique LAMBERT
Durée : 1h20
Genre : Comédie théâtrale et musicale
Détail : Suite naturelle de "Cerise". Cinquième création pour la Compagnie des Rêvalistes.
Résumé : Louis, un jeune pianiste débutant, découvre la vie de l’hôpital « Les Baïnes » où les jeunes pensionnaires regorgent d’énergie et d’humour. Grâce à la musique, le quotidien se transforme en une comédie parfois âpre mais toujours juste en émotions.
Voici en attendant, un aperçu du spectacle...
Note pour la Compagnie: deux jeunes comédiennes ont intégré la compagnie, Kyria et Juliette. Nous leur souhaitons un bon apprentissage des textes, de bonnes répétitions et beaucoup de plaisir au sein de l'équipe. Bienvenue dans la Famille des Rêvalistes

Les personnages

Pour la majorité des pensionnaires de cet hôpital, aucun nom de maladie n’est cité. Volontairement je ne cantonne aucun « malade » à l’état physique qu’il subit. Chacun d’eux représente davantage le combat qu’il mène en tant qu’individu. En revanche, les symptômes seront visibles ainsi que l’aspect matériel inhérent au monde hospitalier : perfusions, cannes, chariot, déambulateur, fauteuil roulant, bandages, etc...

Louis Cazin, dit « Eprouvette ».
En fauteuil roulant

Suite à une opération des pieds, Louis, adolescent de 15ans, va se retrouver en rééducation au centre héliomarin : « Les Baïnes ». Sa passion pour la musique va l’amener par hasard au vieux piano
de la salle de musique. A partir de cet instant, cela deviendra son refuge et son moyen également de se recréer une identité au sein des pensionnaires de tous âges confondus. Dans ce lieu collectif, il y acquiert le sens de la dérision face aux situations les plus surprenantes, le sens de la répartie et parfois du cynisme.
La vie, la mort deviennent son quotidien mais il garde toujours l’espoir d’avancer pour lui, pour les autres, et de franchir l’étape de la simple enveloppe que son esprit habite.


Cécile Perocho, dit « Boule
à zéro »

Sa petite mine et son petit gabarit sont compensés par une énergie folle qu’elle déploie dans la salle commune de l’hôpital. D’une fierté parfois écrasante, elle domine les autres par son appétit de vouloir tout connaître. C’est une érudite. Cécile a le mot facile pour encourager comme pour déstabiliser. Elle est « moteur » du groupe.


Jeannette Gambier dit « Gamby ».
1 canne et des lunettes noires

Très proche de Louis qu’elle adore « faire souffrir » lors des balades, elle se déplace avec difficulté à l’aide d’une canne. De plus, sa vue semble assez limitée. Son obsession pour l’ordre la rend à la fois agaçante auprès du groupe mais drôle. Elle est d’une évidence la plus bavarde de tous les pensionnaires.


Les sœurs jumelles Mitron,
Gilda et Fiona. Perfusions et déambulateur

Deux sœurs aux caractères différents lorsque cela arrange l’une des deux mais très unies. En symbiose serait le mot exact tant le ressenti de l’une est immédiatement traversé par l’autre quelque soit la distance. Elles se tiennent au courant de tous les ragots qu’elles éparpillent dans les couloirs, leur plaisir est d’en créer également.
Ce microcosme leur est familier pour la simple raison qu’elles y « habitent » depuis près de dix années. D’opération en opération. Ce sont deux jeunes filles très fortes de caractère.


Dorothée Panzer dit Jambe de fer. Fauteuil roulant.

Pour le groupe, malheureusement, il en fallait une : une tête à claques. Désagréable, emmerdante, rapporteuse. Cependant sa place a autant d’importance que celle de tous les pensionnaires. C’est à eux de s’adapter et de prendre en compte l’état bougon de cette adolescente névrosée. Elle ne supporte rein : ni la musique ni le bruit. Pourtant, elle sera la première à être touchée par les drames et les départs des uns et des autres.


Les sœurs Lounicci,
Betty et Chérine. Déambulateur. Bandages.


Ces deux sœurs-là sont d’un style autre : un accident de route, un malheur familial. « Aux Baïnes », elles instaurent un esprit de fête et amènent la musique au sein du groupe. Les troubles dont elles sont victimes sont d’abord d’ordre psychologique, sans doute dû à un dérèglement cérébral. Ce qui est sûr : l’état de choc est permanent, leur fragilité demeure très apparente. A deux doigts de la crise
de nerf.


Manon Moldao

Ce personnage est un passage : sa mère travaille à l’hôpital. Elle n’a d’apparence aucune maladie, aucun handicap. Elle côtoie les pensionnaires régulièrement. Sa douleur est d’un autre domaine, un mal profond causé à l'extérieur et par l’extérieur. J’ai créé « Manon » et sa vie hors les murs de l'hôpital, pour renforcer la vie communautaire du groupe des pensionnaires et souligner leur
humanité dans cet hôpital aux règles médicales strictes. « Les
Baïnes » représentera juste à cet instant là un microcosme singulier
proche d’un cocon familial, un abri.


Magicienne

Aucun handicap physique lourd. Sa part de mystère vient du fait qu’elle parle à peine, qu’elle éructe plutôt qu’elle ne s’exprime. Mais elle écoute. Aucun pensionnaire ne connaît son prénom. Déficience mentale ou jeu volontaire : l’équilibre semble maintenu
comme un secret et la bascule peut se faire en quelques secondes. Le groupe la respecte aussi pour cela. J’aime plus que tout ce personnage que j’imagine muet mais omniprésent.


Jasmine dit « Narcissa »

L’insouciance et le côté « gâtée pourrie » anime Jasmine et le groupe l’adule comme une starlette. Il faut dire qu’elle chante sur les tables de la cafétéria de la piscine municipale. Un tube dans le box-office est en prévision. On ne la critique pas : personne n’est dupe quant à sa longévité. Tout le cynisme reste là, sous jacent. Ce personnage est aux yeux des pensionnaires un phoenix et représente le rêve du « sortir de là » pour « changer de vie ».


Deux infirmières

L’une comme l’autre sont très proches des pensionnaires. Bien qu’elles fassent respecter les règles, elles n’ont pas mauvaise presse auprès du groupe.


Une passante

Je m’imagine une personne de la ville, réfractaire à l’implantation de cet hôpital qui fait « tâche » pour le bord de mer.


Skeleton et Ferocchio

Deux silhouettes qui ont leur importance visuelle. Un squelette amené par « Magicienne » et qui prendra la parole. Ferocchio est un porte-guitare avec un nez de clown.